Regain
Galerie Anna-Tschopp renoue avec les expositions personnelles ou thématiques. A cela plusieurs raisons. Tout d’abord du fait que certains artistes ou ayants droit semblent décidés à nous accorder aujourd’hui ce qu’ils nous refusaient hier. Notre mode de fonctionnement n’a pourtant pas changé. Dans tous les cas Galerie Anna-Tschopp reste maître de la curatelle. C’est simple mais pas toujours accepté par des artistes qui pensent être les seuls à comprendre la pleine dimension de leur travail. Point de vue que nous respectons et entérinons au motif que personne n’est tenu d’exposer chez Galerie Anna-Tschopp. Nous formulons comme seconde exigence que les prix soient réalistes et non pas fabriqués au gré de renommées fantasmées ou de comparaisons hâtives. C’est souvent ici que se trouve la pierre d’achoppement car les marchands préfèrent privilégier la circulation des oeuvres et les prix qui la rendent fluide alors que les artistes, et plus encore les ayant droits, évaluent en fonction des pairs. Pour les ténors du marché les estimations se rencontrent mais pour les autres il y a une discordance parfois abyssale. Le temps donne généralement raison aux marchands. Non pas parce qu’ils détiennent la Vérité mais parce qu’ils détiennent les débouchés. La loi du marché est dure mais c’est la loi. Toute règle a cependant son exception et c’est par elle que nous commencerons. A l’automne prochain nous ne maîtriserons rien. Jacob Reymond est en effet un «performer» qui peint la musique. Celle-ci est son propos et il transcrit à sa façon et selon son inspiration les notes et les rythmes. Lors de représentations publiques il délègue le rôle du tourne-disque à des instrumentistes. Des compositeurs reconnus comme Philippe Hersant ou Pascal Dusapin lui accordent leur confiance et s’associent parfois directement à son travail. A ce jour nous pouvons dire que la performance de vernissage se déroulera le jeudi 20 octobre dans la galerie et que les musiciens du conservatoire de Marseille devraient y participer. L’exposition est prévue jusqu’à la fin de novembre et son «finissage» pourrait occasionner une nouvelle performance. Nous ne connaissons toujours pas ni les compositeurs qui seront joués, ni les pièces qui seront interprétées. Nous n’en savons pas plus sur les peintures qui seront exposées. Nous espérons qu’un peu d’incertitude dans un monde par ailleurs si administré ne pourra que réjouir nos visiteurs.
Pourquoi(s) ?
Plus proche de nous et presque chez elle Galerie Anna-Tschopp co-organise également une exposition «Jean-Jacques Surian». Plus proche de nous parce que vernissant le 24 juin et presque chez elle parce que se déroulant à Carnoux. Pourquoi Jean-Jacques Surian, pourquoi Carnoux et pourquoi l’été ? De fait tout est lié à notre partenariat avec la société DIMEX. Depuis longtemps nous recherchons des lieux où nous pourrions sortir nos artistes des stéréotypes d’une galerie. En effet du fait de la pression foncière les tailles des surfaces indépendantes en centre-ville se transforment en peau de chagrin et n’autorisent plus que des expositions rationnées. Quant à celles situées dans des lieux de villégiature il leur est difficile d’échapper aux sempiternelles pièces voutées, murs passés à la chaux agrémentés de niches et recoins inadéquats. Les grosses galeries parisiennes ont résolu le problème soit en déménageant en banlieue industrielle pour retrouver de l’espace et de la hauteur de plafond, soit se sont installées dans des immeubles entiers avenue Matignon. Ce qui est un pari osé car si le prestige de l’adresse est incontestable sa tarification contraint à une obligation de chiffre d’affaires. Plus attirée par des possibilités volumétriques que par une carte de visite, Galerie Anna-Tschopp s’est rangée du coté de ceux qui ont choisi de s’expatrier. Aussi quand DIMEX nous a proposé d’utiliser ses locaux nous n’avons pas hésité. Le lieu et l’activité courante présentaient en effet de nombreux avantages. Tout d’abord au niveau du parking. En zone industrielle le stationnement n’est plus un souci. L’agencement intérieur est parfaitement adapté pour ce qui concerne l’éclairage et les surfaces disponibles totalisent plus du double de ce que peut proposer Galerie Anna-Tschopp. Enfin proche de Cassis l’exposition sera accessible aussi bien à une clientèle locale qu’à des touristes. C’est pourquoi pour conjuguer au mieux les disponibilités des deux nous avons choisi d’exposer l’été. Enfin l’activité habituelle d’encadreur de DIMEX étant complémentaire de la nôtre sa clientèle ne devrait pas trouver inintéressante cette nouvelle approche. Et, en dernier argument, pourquoi Jean-Jacques Surian ? Parce que pour Romain Dolce, patron de DIMEX, il le vaut bien.
Actuellement visible à la galerie
GALERIE ANNA-TSCHOPP
NOS ADRESSES UTILES
POUR MARSEILLE
197, rue Paradis
13006 Marseille
+33 (0)7 60 69 19 55
atschopp197@gmail.com
Heures d'ouverture :
jeudis, vendredis, samedis
de 11h00 à 17h30
tous les jours sur RV