André-Pierre Arnal - Biographie / Biography



André-Pierre Arnal est né à Nîmes en 1939. Il entreprend des études de Commerce, puis de Lettres et d’Histoire de l’art à Montpellier tout en effectuant un passage aux Beaux-Arts de la même ville. Pluridisciplinarité qu’il conservera puisque parallèlement à sa carrière de peintre il enseignera le Français en lycée pendant une trentaine d’année. Il mêlera même ces deux activités en composant textes et illustrations de livres uniques. On ne peut envisager l’œuvre d’André-Pierre Arnal sans se référer au mouvement «Supports-Surfaces» dont il fut un des animateurs et peut-être le plus fidèle continuateur. Rappelons que ce mouvement avait pour démarche caractéristique de considérer une œuvre peinte comme une somme d’éléments distincts mais interdépendants auxquels il ne faut accorder aucune prédominance. Châssis, toile, pigments et «outils» pour disposer les uns sur les autres ont ici une égale valeur et le sujet ne sert que de révélateur aux interactions des supports et des surfaces. Les notions mêmes de surface à peindre et de support de cette surface sont remises en question. On voit ainsi apparaître des cadres de fenêtre en guise de châssis, des toiles libres, des matériaux de récupération, des tissus divers et comme moyen d’appliquer les pigments : des peignes, des cordages, des pochoirs, des pliages etc. La répétition d’un motif se substituant souvent au sujet lui-même. En fait on peut considérer qu’il s’agit là d’une peinture brute, sans artifices et sans image mentale qui est proposée au regardeur. André-Pierre Arnal s’est toujours inscrit dans cette démarche, ceci  avant même son «ralliement» à «Supports-Surfaces», puisque dès 1968 il expose des «fripages, trempages» qu’il fait suivre en 1969 par des «froissages», alors qu’historiquement le mouvement se fond et se défait entre 1969 et 1972. S’ensuivront des séries et des factures diverses telles que les «pliages», les «ficelages», les «pochoirs», les «arrachements», les «déchirures obliques», les «collages», les «ardoises», les «cartes». Bien que s’inscrivant dans un groupe et dans une attitude vis à vis de la peinture il se différencie des autres participants du mouvement par au moins deux éléments.

1- Il est tout d’abord resté fidèle à ses concepts initiaux et, avec Claude Viallat, peut-être considéré comme le seul à ne pas s’en être écarté au cours du temps. A la différence de son copain de collège il a cependant fait plus bouger les lignes à l’intérieur de son propre travail, s’est avéré «prendre plus de risques». Il a ainsi multiplié les supports, usant d’ardoises, de cartes géographiques, de matériaux glanés ici et là auprès de brocanteurs ou de bouquinistes, retravaillant à chaque fois sa technique pour s’adapter à ces nouveaux éléments.

2- Ses interventions plastiques peuvent être le plus souvent qualifiés «d’indirectes» car mettant en œuvre préalablement des processus assez complexes à base d’impressions par diffusion, de monotypes, de décalques, de détrempes etc. Son travail consistant ensuite à maîtriser le hasard et à lui donner une forme et un sens dans l’œuvre finale par un «réarrangement» de bribes de ces matériaux premiers sur le support.

 

Principaux acteurs du mouvement «Supports-Surfaces» : 

André-Pierre Arnal - Vincent Bioulès - Louis Cane - Marc Devade - Daniel Dezeuse - Noël Dolla - Toni Grand - Bernard Pagès - Jean-Pierre Pincemin - Patrick Saytour - André Valensi - Claude Viallat.

André- Pierre Arnal was born in Nîmes in 1939. He studies Business, then Literature and History of Art in Montpellier while passing by the Fine Arts in the same city. Interdisciplinarity that he will retain as alongside his painting career he will teach French in high school during thirty years or so. He will even mix these two activities when composing texts and illustrations of unique books. We cannot consider André- Pierre Arnal’s work without referring to the «Supports-Surfaces» movement of which he was one of the leaders and perhaps the most faithful continuator. Let’s remember that this movement specific approach was to consider a painting as a sum of distinct but interrelated elements to which no predominance had to be given. Frame, canvas, pigments and «tools» to place one on another have here an equal value. The subject only reveals the interactions of materials and surfaces. The very notions of surface to be painted and support to this surface are questioned. Thus we start seeing window frames as chassis, free canvas, recycled materials, various fabrics and as a means of applying pigments: combs, riggings, stencils, paper folding etc... The repetition of a pattern often replaces the subject itself. In fact it can be considered as a raw painting, unadorned and without any mental image, offered to the viewer . André- Pierre Arnal has always been part of this process, even before his «rallying» to «Supports-Surfaces», since as early as 1968 he exhibits «creasing, soaking». Then in 1969 follows « wrinkling «, while historically the movement melts and disappears between 1969 and 1972. Will follow series and various techniques such as the «folding», the «tying», the «stencils», the « wrenching», the «oblique tears», the « pasting», the « slates», the «maps». Although part of a group and in an attitude towards painting he differentiates himself from the other participants in the movement through at least two elements.

1 – First of all he remained faithful to his original concepts, and along with Claude Viallat, may be regarded as the only one not to have taken distance from them over time. Unlike his college friend however, he made the lines 

move more inside his own work, and has «taken more risks.» He thus diversified supports, using slates, maps, materials that he gathered here and there from antique shops or bookstalls, reworking every time his technique to adapt to these new elements.

2 - His plastic interventions can be most often classified as «indirect» because using previously fairly complex process based on impressions through diffusion, monotypes, transfers, distemper, etc... His work then constitutes in mastering the chance and giving it a shape and meaning in the final work by a «rearrangement» of bits of these initial materials on the support.

 

Key actors of the «Supports-Surfaces» movement: 

André-Pierre Arnal - Vincent Bioulès - Louis Cane - Marc Devade - Daniel Dezeuse - Noël Dolla - Toni Grand - Bernard Pagès - Jean-Pierre Pincemin - Patrick Saytour - André Valensi - Claude Viallat.


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