Sergio Birga

 

« Avant l'exécution (Le Procès) »



Sergio Birga

« Avant l'éxécution »

Série : « Dessein littéraire »

Pierre noire et craie blanche sur papier Canson – 2012 – 60 x 80 cm

Signature et date en bas à droite – Titre et source en bas à gauche

Provenance atelier de l'artiste

Series : « Dessein littéraire »

Black and white chalks on Canson paper – 2012 – 60 x 80 cm

Signature and date bottom right – Title and source of the story bottom left

Origin : artist's studio

 

Source : Le procès – Franz Kafka

 

Référencement interne : "Pierres noires" de 2012


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Extrait du roman “Le Procès” de Franz Kafka

 

Aussitôt la porte franchie, ils s’accrochèrent à ses bras de la plus bizarre façon : K. ne s’était encore jamais promené ainsi avec personne. Ils collaient leurs épaules par-derrière contre les siennes, et, au lieu de lui donner le bras, enlaçaient ceux de K. dans toute leur longueur en lui maintenant les mains en bas par une prise irrésistible qui était le fruit d’un long entraînement. K. marchait entre eux tout raide ; ils formaient maintenant à eux trois un tel bloc qu’on n’aurait pu écraser l’un d’entre eux sans anéantir les deux autres. Ils réalisaient une cohésion qu’on ne peut guère obtenir en général qu’avec de la matière morte.[…]

 

Ils arrivèrent donc rapidement hors de la ville qui finissait de ce côté-là presque sans transition dans les champs. Une petite carrière déserte et abandonnée s’ouvrait tout près d’une maison d’extérieur encore très urbain. Ce fut là que les messieurs stoppèrent, soit qu’ils se fussent assignés ce but depuis le départ, soit qu’ils fussent trop épuisés pour pouvoir avancer encore. Ils lâchèrent K. qui attendit en silence, enlevèrent leurs hauts-de-forme et essuyèrent de leur mouchoir leur front en sueur tout en examinant la carrière. Le clair de lune baignait tout avec ce calme et ce naturel qui n’est donné à nulle autre lumière.[…]

 

L’un des messieurs ouvrit ensuite sa redingote et sortit d’un fourreau accroché à une ceinture qu’il portait autour du gilet un long et mince couteau de boucher à deux tranchants, le tint en l’air et vérifia les deux fils dans la lumière.[…] 

Ses regards tombèrent sur le dernier étage de la maison qui touchait la carrière. Comme une lumière qui jaillit les deux battants d’une fenêtre s’ouvrirent là-haut ; un homme – si mince et si faible à cette distance et à cette hauteur – se pencha brusquement dehors, en lançant les bras en avant.

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