Jean-Jacques Surian

 

« Cage d'escaliers »



Jean-Jaques Surian

« Cage d'escaliers »

Huile sur toile – 1989 – 195 x 390 cm en triptyque

Signature en bas à gauche – Signature, titre et référence au dos

Provenance : atelier de l'artiste

Oil on canvas – 1989 – 195 x 390 cm in triptych

Signed lower left – Signature, title and reference on the reverse

Origin : artist's studio

 

OEuvre exposée à la Fondation Cartier, à Jouy en Josas en 1989

Work exhibited at the Cartier Fondation in Jouy en Josas in 1989

 

Référencement interne : "De la Joliette à la Canebière, une géographie personnelle" 2014

                                   "Double flash" de 2016


Informations connexes :

Autres vues  :


En situation : « C’est magnifique mais cela ne rentre pas chez moi ». Cette remarque est souvent la première à être faite devant un grand tableau. Pour combattre ce frein à l’acquisition plus psychologique que réel Galerie Anna-Tschopp présente ses très grands formats dans plusieurs univers. L’un dans un espace très confiné puisque d’une hauteur de plafond de 2,40 m, l’autre dans celui d’un salon meublé doté d’une surface murale conséquente et le troisième sur un mur dédié.

In situation : "It's beautiful but it does not fit into my home." This remark is often the first to be made in front of a large painting. To fight this obstacle to the acquisition more psychological than real Galerie Anna-Tschopp presents its very large formats in several worlds. One in a very confined space since with a ceiling height of 2.40 m, the other in that of a furnished living room with a substantial wall surface and the third on a dedicated wall.


Le mot du marchand

Les escaliers sont un territoire partagé, un lien entre la rue et les appartements qu’ils déservent. Ceux de Jean-Jacques Surian ajoutent à cette fonction basique une pénombre emplie de mystères et de promesses. Quelles histoires, quelles alcôves leurs portes palières dissimulent-elles ? Quels délices ou quels drames abritent-elles ? Quand ces portes s’ouvrent elles dévoilent la luxuriance convenue d’intérieurs bourgeois et la triste banalité de la vie de leurs occupants. Les « Escaliers et appartements » de Jean-Jacques Surian c’est au final le «Marseillese way of life » des classes moyennes et supérieures marseillaises. « Cage d’escaliers » a la particularité d’être le seul des quatre triptyques de format 195 x 390 cm dont les trois volets sont indépendants quoique probablement unis par une même histoire. Jean-Jacques Surian s’attache à nous faire partager le mystère de l’escalier comme un cinéaste filmerait 3 séquences en laissant le soin au spectateur de les relier entre elles. Deux silhouettes féminines attendent dans l’embrasure de deux portes palières. Un homme, a priori pressé, monte l’escalier. L’homme, est-ce le même ?, redescend l’escalier vers la lumière ee la rue. L’unité des tons et des détails fait que les trois séquences se déroulent évidemment dans le même escalier. Mais quels intervalles de temps les séparent ? Que s’est-il passé dans ces intervalles ? Les regardeurs amateurs de « Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock s’ils se retrouvent dans un univers connu ne sauront pas pour autant à la fin qui a fait quoi. De toute façon l’intérêt du tableau est ailleurs. C’est plus un tableau d’ambiance que de suspens. Comme son titre l’indique la « cage d’escaliers » est le personnage principal de l’histoire. C’est elle qui par son côté feutré et cossu génère et entretient le mystère. Les passants n’y sont que des ombres très furtives, sans utilité réelle autre que celle d’aiguiser l’imagination du regardeur.

 

Vidéo : Jean-Jacques Surian vous parle de sa série

"Escaliers et Appartements"

Word from the merchant

The stairwells are a shared territory, a link between the street and the apartments they serve. The Jean-Jacques Surian's ones add to this basic function a penumbra full of mysteries and promises. What stories, what alcoves do their landing doors conceal? What delights or tragedies do they harbor? When these doors open, they reveal the approved-by-all decorum of bourgeois interiors and the sad banality of their occupants' lives. "Stairwells and apartments" from Jean-Jacques Surian is in the end the "Marseillese way of life" of the middle and upper classes of Marseilles. "Cage d'escaliers" has the particularity of being the only one of the four triptychs with a format 195 x 390 cm whose three parts are independent although united by the probably same story. Jean-Jacques Surian strives to make us share the mystery of the staircase as a filmmaker would film 3 sequences leaving to the spectator to connect them. Two female silhouettes wait in two landing doors embrasure. A man, in a hurry, climbs the stairs. The man, is it the same one ?, goes down the stairs towards the street's light. The unity of tones and details makes that the three sequences take place obviously in the same staircase. But what time intervals separate them? What happened in these intervals? Amateurs viewers of Alfred Hitchcock's "rear window", if they find themselves in a well known universe, in the end will not know who did what. In any case the painting's interest is elsewhere. It is more about ambiance than suspense. As the title suggests it, the "stairwell" ("Cage d'escaliers") is the main character of the story. It is it which by its felted and cozy side generates and maintains the mystery. Passers-by are only stealthy shadows, without any other real utility than to sharpen the viewer's imagination.

 

Video : Jean-Jacques Surian tells you about his series.

"Escaliers et Appartements".


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