Michel Tyszblat - Biographie / Biography



Né en 1936 à Paris (mort dans la même ville en 2013), autodidacte, Michel Tyszblat suit l’enseignement d’André Lhote en 1956 et celui de Robert Lapoujade en 1960. Au début des année soixante il fait la connaissance de Jan Voss, Bernard Rancillac, Hervé Télémaque acteurs importants de ce qui prendra le nom de « Figuration Narrative », mouvement à la lisière duquel il évoluera toujours sans toutefois y adhérer pleinement. Il ne peut en effet se résoudre à franchir «le pas photographique» inhérent à la Figuration Narrative. Pour lui la transcription stricte et figée du réel n’aboutit qu’à un constat stérile. Ce qui importe est la traduction de la réalité dans ce qu’elle a de mouvant et de subjectif. De son passage dans l’atelier d’André Lhote il retient la prépondérance du squelette de la composition, des lignes de forces, mais juge cependant que les principes de cet enseignement, trop soumis à un carcan géométrique, mènent le plus souvent à l’harmonie sans âme d’un classicisme décoratif. Il leur préfère la vie et l’énergie issues d’un équilibre plus aléatoire de la composition. Le sens et la lisibilité, quant à eux, ne proviennent pas uniquement de la reconnaissance de formes identifiables mais aussi de leur mise en image, de l’emploi de la couleur. Michel Tyszblat considère qu’au cours du siècle dernier les artistes ont totalement renouvelé le vocabulaire de la peinture et reculé ses limites expressives. De ce fait, pour lui, le champ des novations est aujourd’hui limité et le rôle de l’artiste contemporain probablement plus capital dans la concaténation des révolutions antérieures que dans l’initiation d’une nouvelle avancée de portée forcément restreinte. Ainsi l’esprit du Surréalisme, du Futurisme ou du Dadaïsme flotte souvent sur l’oeuvre de Tyszblat. Son univers pictural traduit la mécanisation des modes de vie, l’omniprésence de la technologie. La personnification des objets souligne leur emprise sur nos vies alors que l’organisation de l’espace révèle un environnement désarticulé, un monde incohérent. Si la thématique et les référents de l’oeuvre sont relativement stables dans le temps il n’en est pas de même au niveau des techniques et moyens graphiques constitutifs du sens de l’image. Michel Tyszblat travaille par série et chaque série correspond à une remise en question du travail précédent. C’est ainsi qu’au cours du temps il modifiera sa manière de traiter les fonds pour porter l’accent soit sur leur fonction de support soit sur leur fonction d’écrin, qu’il utilisera de la peinture polyuréthane pour obtenir un rendu plus «industriel» des objets. C’est également ainsi que pour insuffler plus de fraîcheur à ses toiles sa palette passera des tons rompus (couleur mélangée à du blanc) à des tons plus vifs, qu’il abandonnera le dessin préparatoire au profit d’une improvisation gestuelle plus libératrice d’émotion. Sur un plan iconographique on peut considérer Michel Tyszblat de la même manière que quelques célébrissimes individualités du début du 20ème siècle, particulièrement, et évidemment toute proportion gardée, Kandinsky et Miro. Kandinsky, pour la traduction musicale de la couleur et Miro pour l’exploitation d’un alphabet propre dont les figures passent et repassent au travers de ses différents travaux et dont l’agencement, la cohabitation, la mise en concurrence des unes par rapport aux autres donnent à chaque fois une signification différente, permettent à chaque fois de raconter une histoire différente.

En 1990 Michel Tyszblat a été promu Officier dans l’ordre des Arts et les Lettres. Il a enseigné les arts plastiques et l’histoire de l’art contemporain à l’école d’architecture de Versailles. Il a également obtenu les prix suivants :

1969 1er prix des Jardins de Pomone, Cagnes sur Mer

1972 1er prix de Vitry

1973 1er prix Europe, Ostende, Belgique

1976 Prix Nichito (hors concours)

1978 1er prix de Toulon

Born in 1936 in Paris (dead in 2013 in the same town), self-taught, Michel Tyszblat follows the teachings of André Lhote in 1956 and of Robert Lapoujade in 1960. At the beginning of the sixties he meets Jan Voss, Bernard Rancillac, Hervé Télémaque, important ac-tors of what will be called «Narrative Figuration». He will always evolve at the border of this movement without yet fully adhering to it. Indeed he cannot resolve himself to crossing «the photographic step» inherent to Narrative Figuration. For him the strict and fixed transcription of reality only ends up in a barren statement. What matters is the translation of reality in its moving and subjective aspects. From his time in André Lhote’s workshop he keeps the prevalence of the composition skeletton, the main lines. Nonetheless he considers the principles of this teaching too much subjected to a geometrical stranglehold, often leading to the soulless harmony of an ornamental classicism. He prefers the life and the energy stemming from a more unpredictable balance of the composition. As for the meaning and the understanding, they do not result only from the identification of known shapes but also from their organisation and the use of colour. Michel Tyszblat considers that during the last century the artists have totally renewed painting vocabulary and have pushed further its expressive limits. Therefore, for him, the field of innovations is limited and the role of the contemporary artist is probably more major in the concatenation of previous revolutions than in the initiation of a new headway whose impact would necessarily be restricted. Thus the spirit of Surrealism, Futurism or Dadaism often floats on Tyszblat’s work. His pictorial universe translates the mechanisation of the ways of life, the omnipresence of technology. The objects personification underlines their influence on our lives while the organisation of space reveals a wrecked environment, an inconsistent world. If the theme and the references of the work are relatively stable throughout the time it does not go the same way for techniques and graphical means that compose the image. Michel Tyszblat works in series and each series questions the former work. And thus, overt the time he will modify the way he treats the backgrounds to highlight either their support function or their function of jewel-case, and he will use some polyurethane painting to reach a more «industrial» depiction  of the objects. It is also in this process that, in order to instill more freshness to his works, his palette will range from worn-out tones (colour mixed with white) to brighter ones, and that as he will give up the preparatory drawing for the benefit of a gestural improvisation releasing more emotion. From an iconographic point of view Michel Tyszblat can be considered in the same way as a few extremely famous individuals of the early 20th century, especially, and relatively speaking indeed, Kandinsky and Miro. Kandinsky for the musical translation of colours and Miro for operating his own alphabet where figures come and go through its various works : their setting out, their cohabitation, their confrontation always give a different meaning, and every time allow to tell a different story.

In 1990 Michel Tyszblat was awarded “Officier dans l’ordre des Arts et des Lettres”. He taught plastic arts and history of contemporary art at Versailles school of architecture. He also won the following awards:

1969 1st prize of the Jardins de Pomone, Cagnes sur Mer

1972 1st prize of Vitry

1973 1st Europe prize, Ostend, Belgium

1976 Nichito prize (hors concours)

1978 1st prize of Toulon


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