GIBERGUES

 

« Le thaumaturge »



GIBERGUES

« Le thaumaturge »

Série : « Les Ambitieux »

Crayon sur papier – 2017 – 110 x 75 cm

Signature et date en haut à droite – Titre et série au dos

Provenance : atelier de l'artiste

Series : "Les Ambitieux"

Pencil on paper – 2017 – 110 x 75 cm

Signed and dated upper right – Title and series on the reverse

Origin : artist's studio


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Le mot du marchand

Si le travail de Gibergues est très influencé par le cinéma, si ses personnages doivent beaucoup à Frederico Fellini et aux créatures démesurées qui incarnent les fantasmes du réalisateur, il n’en demeure pas moins que l’artiste, au moyen de cette filmographie, porte essentiellement son regard sur ses contemporains. Or quoi de plus contemporain que lui-même ou ses proches, même si ses derniers ne le sont que par médias interposés ? Dans ses portraits et autoportraits Goberges pose le problème de la représentativité. Faut-il respecter la réalité photographique ou bien la transgresser pour tenter d’atteindre une épaisseur psychologique, une personnalité ? Délibérément il choisit de forcer le trait et souligne certains défauts ou disgrâces sachant que de ces derniers surgissent l’empathie ou le rejet.

à propos de l'oeuvre : « Le thaumaturge » s’inspire de la partie centrale du tableau « Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa » de Antoine-Jean Gros. Dans l’œuvre originale on peut voir Bonaparte entouré de ses généraux et aides de camp visiter un hôpital. Bonaparte faisant fi du danger va jusqu’à toucher le bubon d’un des malades. En signe de solidarité ? En démonstration de son courage ? Les deux à la fois ? L’histoire ne le dit pas. D’autant plus que d’après certains témoignages d’époque les faits se seraient déroulés tout autrement et surtout de façon moins grandiose. Fidèle à lui-même GIBERGUES détourne le tableau pour en produire une fable satyrique. On peut ainsi voir le Président de la République en présence de son premier ministre et du ministre de l’intérieur visiter des dirigeants européens en extase devant ce thaumaturge, c’est-à-dire ce faiseur de miracles. Fait en 2017, c’est-à-dire à l’avènement du Président français on ne peut que constater quelques années plus tard le mordant prémonitoire avec lequel l’artiste décrit l’aspect illusoire du destin d’un homme tel qu’il l’imaginait probablement lui-même.

Word from the merchant

f Gibergues' work is very influenced by the movies, if his characters owe a lot to Frederico Fellini and to the disproportionate creatures who embody the director's fantasies, the fact remains that the artist, through this filmography, essentialy takes a look at his contemporaries. But what is more contempary than oneself or one's relatives, even if these lasts are that way only through medias ? In his portraits and self-portraits Goberges poses the problem of representativeness. Should one respect the photographic reality or transgress it to try to reach a psychological depth, a personality? Deliberately he chooses to overdo the line and emphasize some defects or disgracious shapes knowing that from these emerge empathy or rejection.

related to the work : "Le thaumaturge" was inspired by the central part of the painting "Bonaparte visiteant les pestiférés de Jaffa" by Antoine-Jean Gros. In the original work, Bonaparte can be seen visiting a hospital surrounded by his generals and aides-de-camp. Disregarding the danger, Bonaparte goes so far as to touch the bubo of one of the patients. Was this a sign of solidarity? As a demonstration of his courage? Or both? History does not say. Especially as, according to some eyewitness accounts from the time, the events unfolded quite differently and, above all, in a less grandiose manner. True to form, GIBERGUES turns the picture into a satirical fable. We can thus see the President of the Republic in the presence of his Prime Minister and the Minister of the Interior visiting European leaders in ecstasy before this thaumaturge i.e. miracle worker. Done in 2017, when the French President took office, we can only note a few years later the premonitory bite with which the artist describes the illusory aspect of a man's destiny as he himself probably was imagining it.

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