Raymond Guerrier

 

« Paysages des Alpilles »



Raymond Guerrier

« Paysage des Alpilles »

Huile sur toile – <1950> - 180 x 250 cm

Signature en bas à gauche

Provenance : collection privée

Oil  on canvas – <1950> - 180 x 250 cm

Signed lower left

Origin : private collection


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Le mot du marchand

à propos de l'oeuvre : La toile montre une dualité évidente entre sa globalité et le personnage en bas sur la gauche.. Le dos nous fournit cependant quelques éléments d’explication à ce propos. La présence d’une étiquette «Galerie Stiebel» atteste que l’œuvre est très certainement antérieure à 1960 puisque Raymond Guerrier a exposé dans cette galerie à plusieurs reprises lors des années 50 mais plus après. Il y est encore inscrit, à moitié effacée, la mention «SALLE MINAUX qui laisse supposer qu’au cours d’une exposition le tableau a été présenté dans une salle attribuée habituellement aux œuvres d’André Minaux ou en compagnie de celles-ci. La corrélation n’a rien d’étonnant car au début des années 50 Raymond Guerrier côtoie André Minaux, Bernard Buffet et Paul Rebeyrolle dans le cadre de ce qui est nommé à l’époque «La jeune peinture». En 1954 les quatre feront même partie du jury qui décide de l’obtention du prix qui est lié à cette dernière. Cependant dans la deuxième moitié des années 50 Raymond Guerrier quitte Paris pour aller s’installer à Eygalières dans les Alpilles. Cette chronologie peut expliquer la dichotomie de l’œuvre. Le tableau est antérieur aux années 60 comme le laisse supposer l’étiquette de la «Galerie Stiebel» ; il représente les Alpilles, ce qui est en accord avec le départ de Raymond Guerrier dans cette région après 1955 ; et la proximité de Guerrier avec Minaux est inscrite dans l’Histoire. Il convient ici de revenir sur la manière de peindre de ce dernier à la fin des années 40, utilisant un trait épais, comme sculpté dans la pâte et des couleurs très sombres. Raymond Guerrier utilise quant à lui un trait moins lourd et est surtout plus coloré. De plus les personnages se font rares dans des œuvres plutôt orientées vers le paysage ou la nature morte. L’examen des couches colorées montre une surépaisseur qui atteste d’une réalisation en deux temps et il est donc tout à fait possible que la femme en bas à gauche de ce paysage soit un ajout amical d’André Minaux ; à moins que ce ne soit un pastiche réalisé en sorte de clin d’oeil par Guerrier lui-même. Il est évidemment aussi possible que ce ne soit qu’un élément atypique dans la production de Raymond Guerrier et que la mention «SALLE MINAUX» tracée au dos de la toile ne soit due qu’à un banal problème de distribution d’accrochage. La disparition de tous les témoins de l’époque fait qu’il est difficile aujourd’hui d’accréditer une version de préférence à une autre. Quoi qu’il en soit ce tableau fait montre de la parenté qui existaient entre les deux artistes et c’est ce qui pour nous en plus de ses qualités esthétiques propres, lui procure un intérêt particulier.

Word from the merchant

related to the work : the canvas shows an obvious duality between its overall workmanship and the figure's shape on the below at the left side. The reverse, however, provides us with some clues to this. The presence of a "Galerie Stiebel" label shows that the work most certainly predates 1960, since Raymond Guerrier exhibited in this gallery on several occasions in the 1950s and not later. It is also written in half-faded words "SALLE MINAUX", which suggests that the painting was exhibited in a room usually allocated to works by André Minaux, or in the company of such works. The correlation is not at all surprising, since in the early 1950s Raymond Guerrier rubbed shoulders with André Minaux, Bernard Buffet and Paul Rebeyrolle as part of what was known at the time as "La jeune peinture". In 1954, the four of them even sat on the jury that decided who would win the prize dedicated to this movement. However, in the second half of the 1950s, Raymond Guerrier left Paris and moved to Eygalières in the Alpilles. This chronology may explain the dichotomy in the work. The painting predates the 1960s, as the "Galerie Stiebel" label suggests; it depicts the Alpilles, which is in keeping with Raymond Guerrier's departure for the region after 1955; and Guerrier's proximity to Minaux is part of history. We need to look back at the way this last one painted in the late 40s, using a thick line, as if sculpted into the paste, and very dark colours. Raymond Guerrier, on the other hand, uses a lighter line and is above all more colourful. In addition, there were few figures in his works, which tended to be landscapes or still lifes. Examination of the coloured layers reveals an overthickness, indicating that the work was done in two stages. It is therefore entirely possible that the woman in the bottom left of this landscape is a friendly addition by André Minaux; unless it is a pastiche created as a sort of wink by Guerrier himself. It is also possible, of course, that this is just an atypical element in Raymond Guerrier's output, and that the words "SALLE MINAUX" on the back of the canvas are simply due to a trivial problem of hanging distribution. The disappearance of all witnesses at the time makes it difficult today to confirm one version in preference to another. Be that as it may, this painting shows the kinship that existed between the two artists, and it is this, in addition to its own aesthetic qualities, that makes it of particular interest to us.



Appartenance de l'oeuvre en rubriques :

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